Notre métier de contact avec la clientèle nous amène à être à l’écoute, créer des liens plus ou moins forts avec eux. Bien que nous ayons tous nos malheurs, nous sommes attentifs à certaines expériences de vie de nos clients. Nous percevons la détresse dans certains regards, certaines attitudes et il est toujours difficile d’aller chercher des réponses sans être intrusifs. Tu sens que le client a envie de te dire, de parler, de se confier ou même tu perçois la détresse dans ses paroles, son regard alors tu tentes des approches, alors tant pis pour la maladresse le devoir de tout être humain est d’aider son prochain.
C’est un grand mal dans notre société, la solitude, l’abandon, dire que « la poste » a crée un service, je livre mon courrier, je crée le lien avec mon client et je m’assure qu’il soit en vie ! » Bien que ce soit payant, c’est quand même symptomatique d’une société qui cultive l’abandon. Qu’est-ce que cela nous coûte d’appuyer un « ça va ? » et en le doublant même par un « ça va vraiment ? ». Je pense que tous les commerçants au contact des personnes jouent un rôle majeur, notamment pour les personnes âgées. Ne pas être partisan du « chacun sa merde ! », quand on a la chance d’être en bonne santé, j’estime que c’est un devoir de faire du don de soi.
Bien souvent nous nous reposons sur l’État, les mairies, les services publics pour remplir ce rôle d’aider, mais c’est à chacun de nous à mon sens de s’entraider. Combien de vie serait sauvée parce que l’on accorde un peu de temps aux nécessiteux ? Mais le problème, c’est que même quand notre voisin meurt, on s’en rend compte bien longtemps après. Nous avons nos vies bien chargées, je l’entends, mais un regard, une écoute, ça coûte quoi à l’échelle d’une journée ?
Parce que la vie est belle, parce qu’il est possible aussi que la vie ne dure pas longtemps, nul n’est à l’abris d’un malheur apportons de la gaieté, de l’amour et de l’attention à nos voisins. Une pensée à notre bien-aimée Alice qui nous manque.