C’est avec grand plaisir que nous avons reçu les élèves de la section SEGPA du collège Paul- Émile Victor. Cette section qui a été stigmatisée pendant tant d’années, « les nuls, les bons à rien, et j’en passe tous les qualificatifs ». Les temps changent et la vision de ces classes aussi, ce seront très certainement les patrons de demain.
Ils ne sont pas scolaires pour une multitude de raisons, mais ont des qualités et des compétences à démontrer dans leur futur choix de carrière. Nous en sommes l’exemple parfait Olivier et moi-même nous sommes passés par la 3ème technologique. L’école est une chance, mais parfois la quitter est un très bon choix. Je ne regrette rien, si c’était à refaire je ferai la même chose. « Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu seras un moins que rien ! »Disaient-ils les parents d’un autre temps.
NON ! NOS ENFANTS NE SERONT PAS DES BONS RIENS SI ILS ONT DES MAUVAISES NOTES ! ILS ONT D’AUTRES QUALITÉS !
Aujourd’hui, on se rend bien compte que les métiers manuels sont sources de réussite, pour celui ou celle qui ose épouser son métier. Y’a pas cinquante ingrédients pour harmoniser sa vie avec le boulot qu’on pratique. Y mettre de l’amour, de la passion, du plaisir, du partage et de l’écoute. Si le travail devient une corvée, posez-vous les bonnes questions.
Nos jeunes ont de l’avenir, c’est à nous adulte de leur donner de la motivation, du courage et de la force. Les anciens parleront de leur temps, mais le monde change et nos jeunes avec. Je ne suis pas partisan de taper sur la tête des jeunes pour les faire avancer, je les respecte au même titre que n’importe quel employé de l’entreprise. Y’a peut-être une révolution chez eux, mais du moment que le travail est respecté, je suis leur élan.
Nous sommes les premiers à casser les codes, être boucher ou artisan ce n’est pas seulement un métier c’est aussi un don de soi. Je pense que l’on doit effectuer son travail comme nous sommes, y’a des règles professionnelles et d’hygiènes mais pour le reste faisons parler notre créativité. Révolution !
Je suis très fier de pouvoir échanger avec les travailleurs de demain, fier que l’on puisse discuter de nos parcours, c’est en rencontrant qu’on peut donner la foi. Il faut aller chercher nos jeunes et leur donner envie.